En ce mois de mai 2018, nous soutenons plus particulièrement : La ZAD de Notre Dame des Landes et Greenpeace.
Marie Monique Robin s’interroge :
Je suis surprise d’entendre les journalistes professionnels, comme ceux de France Inter, parler de « squats », quand ils évoquent l’opération de destruction des lieux de vie — maisons, cabanes ou bâtiments agricoles — menée par les gendarmes et CRS sur la ZAD de Notre Dame des Landes.
Qu’est-ce qu’un squat ? D’après le Larousse, « squatter » désigne le fait d’« occuper un logement vide sans droit ni titre ». Un « squat » ne peut en aucun cas désigner une construction réalisée par celui qui l’occupe pour vivre ou s’abriter.
Les habitants de la ZAD ne peuvent donc « squatter » les habitats qu’ils ont eux-mêmes construits !
Quant au terrain sur lequel ces habitats ou bâtiments agricoles se sont implantés, ils appartiennent à l’État, lequel, pour légitimer son action de « déconstruction” » — bel euphémisme — invoque, par la voix de sa préfète, le fait que ces « constructions » n’ont pas obtenu de permis de construire !
Et là, je ne peux m’empêcher de penser à toutes les belles et grande villas construites sans permis de construire sur le littoral de la Méditerranée, sans que l’État s’en émeuve. Y-aurait-il deux poids, deux mesures ?
Crédits : Marie-Monique Robin par le Collectif Alsace de soutien à la ZAD.